Issu d’un milieu familial prolétaire, partagé entre l’anarchisme du côté de son père et le parti communiste du côté de sa mère, Didier Daeninckx a vécu sa jeunesse dans la banlieue rouge.
Après son exclusion pour indiscipline d’un lycée technique d’Aubervilliers, il gagne sa vie comme ouvrier-imprimeur, animateur culturel puis journaliste localier. Investi dans le syndicalisme, il est adhérent de base au Parti communiste, qu’il quitte en 1981.
Il concentre alors ses activités dans l’écriture. Meurtres pour mémoire, son deuxième ouvrage paru en 1983 rencontre un énorme écho (400 000 exemplaires). Il traite un sujet jusque-là maintenu sous silence : le massacre par la police de Papon de plusieurs centaines d’Algériens lors d’une manifestation à Paris le 17 octobre 1961. Depuis, plusieurs dizaines de polars, romans, essais, nouvelles, BD (notamment avec Tardi), se succèdent jusqu’à aujourd’hui.
Le plus souvent, il mêle faits historiques et fiction pour interroger le passé. Il n’a de cesse d’’écrire contre l’oubli, d’écrire pour enquêter sur les zones grises de l’histoire.
Dans les années 1990, il est membre fondateur de Ras l’Front. Il se définit comme communiste libertaire, participe à la campagne pour la libération de Thierry Maricourt, qui devient son ami ainsi que l’historien Sylvain Boulouque. Proche de Patrick Pécherot, animateur de l’émission Si vis pacem de l’Union Pacifiste sur Radio Libertaire, il a plusieurs fois l’occasion de soutenir ”la plus rebelle des radios”.
Revendiquant une liberté totale face aux pressions d’où qu’elles viennent, il se définit comme un auteur ”dégagé” plutôt qu’engagé.
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