• Présentation Petite Mise au point

    Emissions à venir :

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    Emissions des dernières semaines :

    14 avril 2025 Sommes-nous prisonniers de nos gènes ?

    Rediffusion de l’émission du 26 octobre 2015.
    Aujourd’hui on ne dit plus c’est viscéral ou c’est essentiel, non, on dit c’est génétique. La biologie a tellement influencé la vie des sociétés, que nous sommes persuadés que notre personnalité est déterminée par nos gènes. Nous en sommes tellement certains, que la génétique est devenue tout à  la fois l’élément fondamental de nos cpts et la possibilité future de nos thérapeutiques. Et si nous en doutions, il y a toujours un journaliste pour clamer la découverte du gène de ceci ou un scientifique pour insister sur l’importance d’un gène de cela.Il n’y a pas que des gens intelligents en Science, j’en veux pour preuve le génie innommable qui a publié l’existence d’un gène de l’esprit religieux qu’il a évidemment baptisé le gène de Dieu. Quand à  un récent président de la république, ne demandait-il pas que l’on détecte les violeurs et pédophiles dés l’âge de trois ans. Si ces naïvetés n’étaient que des pédanteries, nous pourrions simplement en rire. Mais puisque le gène est donné comme la particule fondamentale qui nous animerait, il est fort tentant de supposer que le gène déterminerait nos caractères. Pouvons nous être prisonniers de nos gènes à  tel point que nos actes en dépendraient presque totalement.Existe-t-il une essence génétique comme on prétendait qu’il existait une nature humaine, voilà  un débat neuf qui agite bien d’anciens démons. Mais nous sommes, vous êtes dans Sciences en liberté, une émission scientifique de radio libertaire et c’est avec gourmandise que nous allons analyser cette question : la génétique est-elle un essentialisme ? ou si vous préférez, un gène à  quoi ça sert ?

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    10 mars 2025 Le matriarcat et l'origine femelle de la vie sociale

    Rediffusion de l’émission du 28 septembre 2015.
    Que la science justifie des idées dominantes, cela n’est pas nouveau. L’idée du couple dans un système patriarcal est donnée comme une base primordiale, une origine quasi naturelle en quelque sorte. Mais comment s’est organisée la vie sociale au cours des temps géologiques ? Si la famille est souvent présentée comme le fondement biologique de la société, c’est bien que la vie sociale dépend des rapports qu’entretiennent les mâles et les femelles et que les générations construisent entre elles. Mais à  y regarder de plus près, la nature semble bien plus indocile.Depuis les éléphants en passant par les singes atèles, les mâles paraissent être simplement des invités dans la vie sociale. Nous allons voir que chez les cerfs aussi bien que les oiseaux, la vie sociale s’est édifiée autour de relations matrilinéaires et que le patriarcat y est bien rare.En est-il autrement dans la vie humaine ? Il semble bien que nombre de systèmes sociaux privilégient aussi les relations féminines et que certaines formes de matriarcat défient encore un patriarcat dominant dans notre monde marchand.Voilà  évidemment des questions entre biologie et société comme nous aimons les poser dans cette émission nouvelle.

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    10 février 2025 La monogamie existe-t-elle ?

    Rediffusion de l’émission du 22 juin 2015.
    De tous temps, des unions reproductrices se sont fermement établies entre des partenaires mâles et femelles. Les tourterelles figurent en tête de cette représentation romantique car les tourtereaux roucoulent à  deux et chacun semble se vouer à  un amour régulier et sincère. Les tourtereaux cependant révèlent quelques surprises, car monsieur et madame ne se retrouve pas ensemble toute l’année et l’un et l’autre peuvent aussi entamer des relations avec d’autres tourterelles à  chaque fois qu’elles reprennent l’exercice de reproduction.Dans les années 1980, les biologistes considéraient que 90% des oiseaux chanteurs étaient des espèces monogames. Le chant des mâles garantissait-il la tranquillité affective des femelles ? Non, il fallut déchanter. Car toutes ces espèces ont révélé d’une part que cette monogamie sociale ne durait que l’espace d’une à  quelques semaines et que d’autre part, les aventures sexuelles restaient monnaie courante. En fait même notre petit hippocampe, pourtant modèle de l’exercice de la monogamie animalière s’avère posséder de larges penchants contraires ! À y regarder de plus près, il existe bien des différences entre l’hypothèse d’une vie à  deux, réglée à  travers un contrat monogame et la réalité sociale, sexuelle, génétique et même maritale.La monogamie existe-t-elle ? C’est sur ce sujet brûlant que nous allons nous pencher pendant une heure trente.

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